Un budget ridicule
Licencié à la Fédération française de sport automobile et membre de
l'ASA Côte d'Albâtre, il court aujourd'hui en groupe N. Mais le rêve
réalisé, le jeune pilote n'en fait pas toute une montagne. Il fait
d'ailleurs figure de Petit Poucet dans les paddocks.
« Bon, je
cours en classe 1, la moins performante. Je n'ai toujours rien gagné
certes, mais je prends tout de même énormément de plaisir au volant. Je me
débrouille un peu en mécanique, un copain suit mes courses, et trois
entreprises me soutiennent (Blondel, Auto & fils à Yvetot ;
Franck Houdeville, à Veauville-lès-Baons). »
Et sous le
casque, le jeune n'a sûrement pas la grosse tête. « J'ai un budget
annuel ridicule, entre 2.300 et 3.000 €. Je ne suis pas un fils à papa et
je ne peux pas suivre la course à l'armement en équipant la voiture à tout
va. Peut-être aurais-je de nouveaux pneus l'an prochain, pas
sûr. »
Très très modeste donc et bigrement responsable :
« Moi, je fais de la compétition parce que j'ai compris depuis
longtemps que les routes n'étaient pas un circuit. »
Un
exemple à méditer : hier, sa passion l'a poussé vers la réussite
scolaire. Aujourd'hui, but atteint, la faiblesse de ses moyens décuplent
son plaisir. Moralité ? Avec rien, on arrive quand même à faire
beaucoup.
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